Franck Chalençon dresse le bilan de la saison

Saison tronquée, reprise pour une journée et finalement saison blanche actée par la Fédération Française de Football en National 2... Si cet exercice 2020-21 n'a pas pu satisfaire l'esprit compétiteur de nos jeunes Stadistes, il a permis de travailler d'autres aspects du développement du joueur. Retour sur cette saison avec Franck Chalençon : 

Vous avez joué 9 journées de championnat avant que, fin avril, la saison 2020-2021 de National 2 ne soit officiellement arrêtée...
« Oui, c’est ce que tout le monde souhaitait au regard du nombre de matchs disputés. D’octobre dernier à aujourd’hui, nous avons joué deux matchs de compétition. Ce faux rythme de travail a forcément été pesant, nous attendons avec impatience la saison prochaine. Pour garder le rythme, nous avons donc disputé toute une série de matchs amicaux qui venaient ponctuer les semaines d'entrainement. »

Justement, il y a notamment eu un « Challenge de l’Est » pour retrouver le goût de la compétition au printemps 2021. C'était important pour vous ? 
« Le directeur technique de la formation du FC Metz a initié un tournoi pour les équipes U17 et U19 pour garder un semblant de compétition. Nous y avons participé avec six autres clubs, le FC Metz, Auxerre, Dijon, Strasbourg, Sochaux et Nancy pendant six journées. Cela nous a aussi permis de travailler avec mon futur groupe, de tester des combinaisons, de prendre des repères avec les joueurs U18 qui montent en Pro 2 la saison prochaine et bien évidemment les autres joueurs déjà présents cette année. »

Quelles sont les enseignements de cette saison pas comme les autres ?
« Il y a eu des gros scores à domicile et des rencontres plus difficiles à l’extérieur, je pense à Saint-Maur ou à Saint-Quentin. La plupart de nos jeunes découvrait le championnat de National 2, j’ai forcément vu des évolutions mais malheureusement il n’y a pas eu assez de matchs pour tirer de conclusions. Et justement, aujourd'hui, nos joueurs comme ceux de tous les autres centres de formation ont besoin de retrouver cette adversité, de jouer contre des profils plus forts, plus expérimentés, plus malins qu’eux pour continuer leur progression et prendre en expérience. Cela passe aussi par le fait de maitriser les tempos, de faire les choix justes, de ne pas mettre l’équipe en danger... ce sont les points pour lesquels la compétition est bénéfique et indispensable. »

Il y a aussi eu des satisfactions avec plusieurs jeunes qui ont fait leur apparition sur les pelouses de Ligue 1 Uber Eats... 
« Oui c'est un gros motif de satisfaction. L’objectif du groupe Pro 2 est d’être un sas d’entrée dans le groupe Pro. Cette saison, ils ont progressé, appris et, pour certains, ont connu le plus haut niveau avec l’équipe première. Ce que je retiens surtout c’est qu’ils se sont montrés à la hauteur lorsqu'on a fait appel à eux, que ce soit dans le rythme, la conservation du ballon ou l’esprit collectif. Il y en a même un (Alexis Flips) qui s’est transformé en buteur pour sa première. Ça montre aussi à ceux qui n'ont pas encore eu cette opportunité que c'est possible. Maintenant, avoir fait ses premiers pas c’est bien mais il faut aussi confirmer et c’est ce sur quoi on travaille. »