Académie

Soumaïla Sylla, académicien du mois de mai

16 juin 2022

lkj
Chaque mois, le Stade de Reims met à l’honneur un de ses jeunes académiciens à travers un article introspectif afin de le récompenser pour son implication dans les différents aspects de la vie quotidienne (sportif, scolaire, comportement...) Aujourd’hui c’est Soumaïla Sylla, qui nous parle de l'importance du "travail invisible" dans le football.


Cette saison, je fais partie du groupe Pro 2 et, par rapport à l’année dernière, j’ai vite compris que l’exigence allait être encore plus élevée. Lors de mes deux premières saisons au Stade de Reims, je n’avais pas assez conscience des exigences du monde professionnel. Par exemple, au début de saison, j’arrivais en retard aux entrainements, j’oubliais mes papiers quand j’avais des rendez-vous médicaux... Au niveau de la nutrition, avant je ne mangeais pas assez de légumes, je prenais qu’une petite portion de légumes et beaucoup de féculents. Je mangeais parfois des fast-foods. Après ma blessure, quand j’ai pu reprendre le chemin des terrains, j’ai compris que je me fatiguais vite, que je devais très rapidement changer ma manière de m’alimenter. C’est pourquoi je suis allé voir le diététicien du club, pour pouvoir changer cela. C’est là qu’il m’a donné un programme sur une semaine en fonction de ma séance d'entrainement, afin de pouvoir atteindre mes objectifs, tout en récupérant et être en forme pour l’entrainement suivant. Grace à cela, avant Noël, j’ai réussi à perdre 1,5 de masse grasse, en sachant que je m’étais fixé l’objectif d’arriver à 10 en fin de saison, ce que j’ai désormais réussi à faire.

Du fait d’être dans le groupe Pro 2, avec essentiellement des adultes, j’ai pris conscience qu’il fallait que je prenne en maturité : sur les horaires, sur la rigueur, sur l’exigence à avoir soi-même sur le terrain, sur l’importance de suivre les protocoles médicaux. J'ai commencé à travailler beaucoup plus individuellement, notamment sur l’aspect cognitif avec un travail de lumière à la fin des séances. Avant, je ne travaillais que le dos sur le gainage et désormais je travaille le gainage sur tout le corps avec des séries d’abdos ce qui augmente mon volume d’entrainement mais aussi mes performances, que ce soit en match ou à l’entrainement. Toute cette prise de conscience, c’est en partie grâce au coach des gardiens, Thomas Trochut, mais aussi grâce à Florent Duparchy, le gardien et capitaine du groupe Pro 2. Le fait d’être au quotidien avec lui, de voir son hygiène de vie, sa manière de travailler, m’a beaucoup motivé à évoluer au niveau du "travail invisible". Je m’en rends compte en voyant mes performances à l’entrainement et en match qui évoluent positivement, ce qui me procure encore plus de plaisir quand je travaille.