Sur la pelouse d’un SMC déterminé à se maintenir en Ligue 1 Conforama, le Stade de Reims a joué à réaction. Un rythme trop intermittent, malgré un second acte bien meilleur que le premier, qui ne permet pas de mettre un terme à la mauvaise passe du moment. Le SDR reste neuvième au classement mais ne s’est pas rassuré en Normandie.
Face à un adversaire invaincu lors de ses trois dernières sorties en Ligue 1 Conforama et on ne peut plus tourné vers sa « mission maintien », le Stade de Reims donne le coup d’envoi. D’emblée les locaux imprègnent le rythme de la rencontre. Pressing haut, engagement dans les duels, les Malherbistes se montrent entreprenants. Les Rémois ne sont pas en reste, et après dix premières minutes en faveur des locaux, sortent les crocs à l’image de ce long ballon pour Rémi Oudin côté droit, malheureusement imprécis. Alors que les débats s’équilibrent le SMC trouve la mire. Le centre d’Imorou trouve la tête de Casimir Ninga qui y va de sa tête parfaite, dans l’angle droit du but d’Edouard Mendy. C’est fluide, précis et ça fait 1-0 pour les locaux (14ème). Ces derniers tentent alors d’appuyer sur l’accélérateur sans pour autant menacer véritablement le but rouge et blanc. Mieux, ce sont les hommes de David Guion qui trouvent plus d’espaces. Le premier avertissement, une frappe de Moussa Doumbia, est sans frais pour Brice Samba. Le deuxième est le bon : le même Moussa Doumbia décoche une frappe du gauche après un corner qui fait mouche. Les Rémois sont de retour (1-1, 37ème) au meilleur moment !
Moussa Doumbia buteur avant une fin de mi-temps contraire
Une euphorie néanmoins de courte durée puisque trois minutes plus tard, le SMC pique de nouveau. Après un coup-franc obtenu par Malik Tchokounté à l’orée de la surface stadiste, Fayçal Fajr, l’artificier local, fait preuve d’une précision chirurgicale. Avec l’aide du poteau et malgré un Edouard Mendy sur la trajectoire du ballon, le capitaine normand redonne l’avantage aux pensionnaires de d’Ornano (2-1, 40ème). Un scénario cruel qui prend une épaisseur encore plus négative avant le retour des vestiaires lorsque Frédéric Guilbert, du gauche dans son couloir droit, ajuste un centre enroulé fuyant qui finit dans les filets rémois. C’est la 45ème minute et voilà comment un coup du sort assomme un SDR qui pensait avoir fait le plus dur en égalisant huit minutes plus tôt (3-1)…
De retour sur la pelouse, Caen est toujours aussi conquérant, galvanisé par une fin de première mi-temps favorable. Il faut un grand Edouard Mendy pour éviter un break décisif. Tchokounté, sur un service de l’inévitable Guilbert, place une tête puissante qu’Edouard Mendy détourne. Ninga a suivi mais l’international sénégalais reste impérial (50ème). Sollicité, le portier rouge et blanc l’est encore deux minutes plus tard : on retrouve le même Malik Tchokounté à la manœuvre mais la claquette d’Edouard Mendy est décisive (3-1, 52ème). Voyant son équipe dans l’incapacité d’inverser le cours du match, David Guion procède alors à deux changements : Hyun-Jun Suk et Arber Zeneli suppléent respectivement Pablo Chavarria et Rémi Oudin (56ème).
Le penalty d’Arber Zeneli n’a pas suffi
Après quelques minutes plus calmes, où le rythme redescend d’un cran, le SDR affiche plus de maîtrise et se met à titiller des locaux moins souverains. Suk, d’une reprise dans les six mètres, fait briller un Samba (80ème) mais les Rémois ont de la ressource et c’est encore Moussa Doumbia, dans son style tout en technique, qui sonne la charge. Sa percée dans la surface normande est stoppée irrégulièrement par Zahary. Le penalty est indiscutable, il est converti parfaitement par Arber Zeneli (3-2, 82ème). Les Rémois reprennent espoir et David Guion grille sa dernière cartouche offensive avec l’entrée de Sheyi Ojo pour Alaixys Romao. Toutefois, malgré des intentions, le SDR bute sur ses locaux déterminés à préserver leur courte tête d’avance dans l’optique du maintien. La dernière action est d’ailleurs malherbiste, un contre de Casimir Ninga, annihilé par Björn Engels. Le coup de sifflet retentit, le Stade de Reims s’incline face à un adversaire qui a su se mettre au diapason dans un match qui était capital pour son avenir en première division. À l’inverse, si Reims a su réagir en deuxième mi-temps, ses doutes du moment ont ressurgi en fin de première mi-temps. Il reste deux matchs, dont un dernier rendez-vous de gala à Delaune, pour ponctuer cette fin de saison par une note positive.
Stade Malherbe de Caen – Stade de Reims (3-2)
Mi-temps : 3-1.
Arbitrage : M. Johan Hamel.
Buts : SMC : Ninga (13ème), Fajr (40ème), Guilbert (45ème). SDR : Doumbia (37ème), Zeneli (82ème, sp).
Cartons jaunes : SMC : Zahary (81ème). SDR : Chavarria (13ème), Foket (89ème).
Le onze de départ caennais : Samba, Gradit, Imorou (Armougom, 77ème), Guilbert, Djiku, Khaoui (Zahary, 68ème), Fajr, Deminguet, Ninga, Tchokounté (Oniangé, 58ème), Moussaki.
Le onze de départ rémois : Mendy – Foket, Engels, Abdelhamid, Kamara – Chavalerin, Romao (Ojo, 82ème) – Oudin (Suk, 55ème), Cafaro, Doumbia – Chavarria (Zeneli, 55ème).
