SDR-SB29 (1-1) : l'œil du supporter
À l’arraché !
Une fois n’est pas coutume, l’œil du supporter laisse la parole au coach adverse du jour, Eric Roy du Stade Brestois : « Reims est un gros adversaire qui enchaîne des résultats dingues. Ils jouent à l’unisson, en bloc équipe, serrés, compacts. Ils prennent très peu de buts, tout en étant dangereux devant. » Tout est dit ! Après la chasse aux œufs, place à la chasse aux buts. Allez les Rouges ! Brest presse haut. Dès la 6e minute, une belle tête croisée des Ty’Zefs vient crucifier Diouf. But, 0-1. Malgré le soleil de Pâques, Delaune s’étouffe dans un silence glacial. Sans Diouf à la parade, sur une nouvelle tête brestoise, le break était scellé. Quelle claquette ! Les Ultrem tambourinent sans relâche : « on va chanter et les Rémois vont s’enflammer ! » En écho, Foket délivre des centres millimétrés pour Balogun, puis Munetsi, qui catapultent des têtes à bout portant. Tout le stade s’est levé… Or, Bizot sauve les siens par deux arrêts monstrueux, dont un ricoche sur sa transversale ! À la pause, Thomas, mon voisin strasbourgeois métamorphosé en fan rémois, souligne les espaces latéraux propices au jeu champenois.
Tout le stade retient son souffle à chacune des attaques de l’armada offensive de Will Still. Flips, Cajuste, puis Maolida, Van Bergen, Serhuis… tentent leur chance. Les Finistériens subissent les vagues rémoises, sans rompre. « Les ballons contrés dans les intervalles, trop de déchets techniques nuisent à l’efficacité des Stadistes » analyse avec lucidité Paul-Alexandre. Le temps défile jusqu’à l’ultime minute de jeu. Zeneli voit son tir contré, mais s’écroule dans la surface. L’espoir renaît grâce au recours à la VAR (Video Assistant Referee). Et le geste arbitral tant attendu surgit miraculeusement, penalty ! Balogun s’élance, Bizot du même côté… et BUT de l’ÉGALISATION ! 1-1. Delaune en liesse, croit encore aux trois points lorsque Ito vient contrer un ballon qui file vers la cage brestoise, dévié in extremis par ce diable de Bizot. Un nul à l’arraché, ça ne se refuse pas, même si la victoire semblait à portée de pieds. Prochaine cible, toujours bretonne, les Rouge et Noir. Allez les Rouge et Blanc !
Marie-Agnès Girault,
en Tribune Jonquet