Académie

Samuel Koeberle nommé académicien du mois de septembre

12 octobre 2021

KoeberleChaque mois, le Stade de Reims met à l’honneur un de ses jeunes académiciens à travers un article introspectif afin de le récompenser pour son implication dans les différents aspects de la vie quotidienne (sportif, scolaire, comportement...) Aujourd’hui c’est Samuel Koeberle, milieu de terrain de 16 ans, qui nous raconte son début de saison palpitant.

Un mot pour qualifier mon début de saison : INCROYABLE ! Tout commence lors de la journée de cohésion, début août. Un des éducateurs du pôle formation me prend à part pour me dire que je risque de monter avec le groupe Pro 2. Le groupe Pro 2 ce n’est pas n’importe quoi ! C’est plus qu’une simple équipe réserve. Beaucoup de joueurs de l’effectif professionnel comme Hugo Ekitike ou Alexis Flips y étaient encore l’année dernière. Sur le coup, je le vis bien. Je sais que c’est bien pour ma progression et que c’est une étape importante. C’est mon premier match de la saison, je n’ai qu’une semaine et demi de reprise dans les jambes, je ne suis pas à 100% physiquement. Le coach m’appelle sur le banc, c’est mon tour. Je rentre à la 70ème minute. Tout de suite, je suis marqué par l’intensité du match, tout va plus vite. Il y a beaucoup de paroles, de consignes sur le terrain. Il faut tout faire rapidement, les passes, les contrôles, les prises d’informations… Je suis rapidement KO, j’ai du mal à retrouver mon souffle. Je regarde le panneau d’affichage on n’est qu’à la 83ème minute… J’ai l’impression d’avoir joué toute une mi-temps. La semaine qui suit, je retourne avec les U18 à l’entraînement. Le changement d’intensité est marquant mais je dois m’adapter. Le 16 août, on m’appelle pour venir faire un test PCR, je comprends alors que je suis une nouvelle fois sélectionné avec la Pro 2. C’est la deuxième fois que j’intègre le groupe, mais c’est la première fois pour un match de championnat. Lors de la causerie, je me fais tout petit, je m’attends à être remplaçant et à ne jouer qu’un bout de match. Soudain, le coach affiche la composition d’équipe sur le tableau, je vois mon nom : TITULAIRE ! J’ai failli avaler mon chewing-gum ! À ce moment précis, je ressens un peu de pression, mais aussi beaucoup de fierté. Après la causerie, j’envoie un message à mon père pour lui apprendre la nouvelle. Il me répond simplement : « Fais ton match. » Mon père est un ancien joueur professionnel, passé également par le Stade de Reims. Même si on partage la même passion, on ne parle pas trop de ça à la maison, pour ne pas embêter ma mère. Mes parents sont plus focalisés sur mes études.

KOEBERLEPremier entraînement avec les professionnels !

Le jour du match, je me sens bien, mes coéquipiers me mettent à l’aise. Avant l’échauffement, je fais mon petit rituel d’avant match. Lorsque j’enfile mon maillot, je vois le flocage « N2 » sur la manche c’est à ce moment que je prends vraiment conscience que je vais jouer un match de National 2 ! La rencontre se déroule bien. On gagne 3-0. Après ce match, je continue de m’entraîner avec la Pro 2 régulièrement.  Les entraînements se passent bien, j’ai pris le rythme. Je suis aidé par le nouveau projet scolaire mis en place : l’école se passe au centre de vie maintenant. Je fais mes cours et j’enchaîne directement avec l’entraînement. Je trouve que l’apprentissage en groupe restreint est bénéfique pour mes coéquipiers et moi-même. Comme chacun de mes coéquipiers, j’aimerais devenir footballeur professionnel. C’est difficile pour moi d’imaginer faire autre chose tant le foot rythme mon quotidien. Mais si je ne réussis pas dans le foot, j’aimerais m’orienter vers un métier en lien avec le sport comme kinésithérapeute. Le 27 septembre, Yannick Menu, le directeur du centre de formation, appelle mes parents pour convenir d'un rendez-vous. Quelques jours plus tard je me retrouve dans son bureau avec mes parents. Il nous apprend la nouvelle : je signe stagiaire, la dernière marche avant le contrat professionnel. Mes parents sont émus, moi aussi. C’est une belle consécration. Maintenant c’est à moi de travailler pour être digne de la confiance que le club m’accorde. Les jours qui passent je ne réalise pas vraiment, je suis sur mon petit nuage. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, j’ai la chance d’effectuer mon premier entraînement avec le groupe professionnel quelques jours plus tard ! Là aussi je suis choqué par l’intensité et la rapidité d’exécution. C’est un autre monde. Je me rends compte que j’ai encore beaucoup de travail avant d’arriver au haut niveau ! Pour finir, je dirais qu'écrire cet article m’a permis de prendre du recul sur les événements. En deux mois, j’ai vécu mon premier match avec la Pro 2, la signature de mon contrat stagiaire et mon premier entraînement avec les professionnels ! Je suis conscient de n’être qu’au début, le chemin est encore long. Mes coachs, mes éducateurs, ma famille me le répètent souvent : rien n’est jamais acquis, surtout dans le football.