Amandine Miquel : « Terminer la phase aller sur une bonne note »

À deux jours du déplacement à Bordeaux qui vient clore la phase aller du championnat de D1 Arkema, la coach rémoise Amandine Miquel était en conférence de presse et a répondu aux questions des journalistes en revenant notamment sur la dernière rencontre des Stadistes face au PSG. 

Amandine, pour revenir sur votre dernier match, que vous a appris la rencontre face à Paris ? 
« On était très contents de la première mi-temps. On voulait aller marquer, on avait un plan de jeu offensif mais on a su rester structurées et on a vraiment montré une très bonne discipline tactique. À la pause, on a aussi pris l’option offensive en se disant qu’on voulait aller chercher un deuxième but et, avec le recul, je pense qu’on aurait pu tenir le score ou un nul si on s’était dit qu’on jouait la défense mais ce n’est pas dans notre ADN. On a plus un état d’esprit à aller de l’avant, je me voyais mal leur dire "on va défendre 45 minutes". On a eu les occasions et finalement on encaisse trois buts sur des erreurs de jeunesse. Sur le premier, on est à 10 et on aurait dû la mettre dehors en attendant que Chloé (Philippe) rentre par exemple mais je ne peux pas leur en vouloir et ensuite on concède un coup de pied arrêté sur une faute pas forcément nécessaire... Ce sont des petites erreurs de concentration qu'on paie cash mais je préfère ça que des gros problèmes tactiques, des joueuses qui ne se replacent ou baissent les bras. À nous de faire les réglages nécessaires et de gagner en expérience pour progresser. »

Vous avez pris tous vos points à l'extérieur pour l'instant, de bon augure pour le déplacement à Bordeaux ?  
« ... Et on enchaine sur un déplacement à Guingamp ensuite (rire) ! L'idée est avant tout de terminer la phase aller sur une bonne note, donc on va mettre les ingrédients pour mais ce ne sera pas facile. On sait que le maintien nécessite une vingtaine de points, plus ou moins selon les saisons, et aujourd'hui on en est à dix. L'idéal serait d'en avoir 13 avant d'aborder la phase retour mais ce n'est pas non plus une urgence quand on regarde le classement, on ne se met pas de pression par rapport à ça. »

Bordeaux est une équipe avec de l'ambition qui veut s'installer en haut aux côtés de Lyon et Paris. Quel regard portes-tu sur l'équipe ? 
« Oui c'est l'objectif du club mais ça prend du temps, ça ne se fera pas en six mois. Ils ont mis les moyens pour y arriver et espérer jouer la deuxième ou troisième place la saison prochaine car les trois premiers des gros championnats pourront se qualifier pour la Ligue des Champions désormais. Le fait qu'il y ait des dirigeants américains joue forcément, un peu comme au Havre, car la culture du football féminin est beaucoup plus présente là-bas. Ils ont recruté un entraineur étranger ce qui est assez rare dans ce championnat mais forcément il lui faudra un peu de temps pour mettre en place son projet même s'ils font déjà un bon début de saison. »

Est-ce la raison pour laquelle ils sont encore un peu inconstants ? 
« Oui je pense, comme quand Paris a décidé de se lancer, ils ont voulu associer des joueuses de renom pour avoir une équipe performante mais c’est plus compliqué que ça. Pour l'instant, le coach a utilisé plusieurs schémas tactiques donc ils ne sont pas encore calés. La barrière de la langue et le fait d'avoir intégré pas mal de nouvelles joueuses, étrangères pour la plupart, nécessite forcément un temps d'adaptation mais elles ne sont pas non plus troisièmes pour rien. »

Leur dernière défaite était contre Guingamp. Y-a-t-il des choses à retenir de ce match pour samedi ? 
« C'est toujours pareil, tout dépend de l'état d’esprit dans lequel sera Bordeaux. S’ils sont en-dessous comme ils l’avaient été contre Guingamp, ce sera à notre avantage mais s'ils sont à fond, on devra être un cran au-dessus. Le match de Guingamp permet simplement de se rendre compte que cette saison, à part Lyon peut-être, il n'y a pas d’équipe invincible et qu’il faut jouer sa carte à fond à chaque match. »