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Kaj Sierhuis
Equipe première masculine

Kaj Sierhuis : « On a rapidement trouvé des connexions »

12 février 2020
Kaj Sierhuis

Titulaire face à Nice la semaine dernière mais touché à la cuisse après quelques minutes de jeu sur un contrôle, Kaj Sierhuis revient sur ses débuts sous les couleurs rémoises et sur son intégration dans l'effectif. Et justement, l'attaquant semble déjà avoir pris ses marques, que ce soit au sein du groupe ou dans la vie à Reims avec notamment une maîtrise avancée de la langue française dont il a commencé les cours de perfectionnement cette semaine. 

Kaj, tout d'abord comment te sens-tu ? 
« Ça va bien même s'il y a cette blessure bien sûr. Je reste positif car je sais qu'être négatif ne m'aidera pas à me remettre sur pieds et je travaille dur avec le staff pour revenir. À Reims, je découvre aussi un nouvel environnement et un groupe, tout le monde est très gentil avec moi, les gars sont drôles et il y a une bonne ambiance, je me sens bien. »

Malgré ta blessure tu as joué pour la première fois à Delaune. Quel est ton sentiment sur ces 10 minutes ?
« J'ai trouvé qu'elles étaient intéressantes, on a réussi à bien combiner avec Tristan (Dingomé), Mathieu (Cafaro) et Boulaye (Dia) je pense et à amener le danger dans la zone des 16 mètres. C'est très positif car on a senti qu'il y a rapidement eu une entente, même si on ne parle pas la même langue à la base ça ne s'est pas ressenti sur le terrain où on a rapidement trouvé des connexions. Le stade ? Il est très beau, j'étais déjà venu l'été dernier quand l'équipe féminine des Pays-Bas y a joué lors de la Coupe du Monde donc je connaissais un peu mais c'est la première fois que je foulais la pelouse. »

« Parler français ? C'est important pour moi pour comprendre ce que les gars disent, dans le vestiaire, en soins avec les kinés, pour la vie de groupe en fait... »

Ce scénario n'a pas dû être évident pour toi... 
« Non c'est sûr mais après le match j'ai reçu un message de Mathieu (Cafaro) notamment qui s'est malheureusement lui aussi blessé, il me souhaitait un bon rétablissement et m'a dit qu'on reviendrait plus forts. On travaille beaucoup ensemble du coup et c'est agréable. Je profite aussi du temps que j'ai en plus pour m'intégrer, apprendre à connaitre le groupe, trouver un appartement et une voiture aussi, m'installer vraiment en fait. Ensuite les prochaines étapes seront de retrouver les terrains et d'essayer de jouer un maximum de matchs en étant décisif. »

Lors de SDR-OGCN tu as retrouvé un joueur que tu avais connu à l'Ajax... 
« Oui, Kasper Dolberg. Il m’a envoyé un message sur Instagram avant la rencontre pour me demander si j'allais jouer. On s'est vus au stade et, dans le couloir, au moment d'entrer sur le terrain, il y a eu une accolade. »

Kaj Sierhuis

On parle souvent de l'intensité physique du championnat de France. Est-ce que tu l'as ressentie ? 
« Franchement je l'ai sentie dès le premier entrainement mais pas trop lors du match puisque j'ai dû sortir tôt dans la rencontre. Mais lors des séances on sent que c'est beaucoup plus intense. Avant Nice par exemple, je jouais face à Axel (Disasi) et, même s'il est de la même année que moi, j'ai senti une différence et il faut avoir du répondant face à quelqu'un qui a cette taille et ce physique (sourire). »

Tu as voulu faire cette interview en français. C'est important pour toi de parler la langue ? 
« Oui, j'ai fait du français pendant six ans à l’école c’est pour ça que je parle un peu et j'ai aussi eu mon premier cours à Reims ce lundi, ça me permet de me replonger dedans. Surtout, c'est important pour moi de comprendre ce que les gars disent, dans le vestiaire, en soins avec les kinés, pour la vie de groupe en fait. Le fait de comprendre permet d'attraper une conversation, d'échanger... Pour l'instant c'est un peu difficile mais j'y travaille et, pour les informations importantes, je peux toujours demander à Thomas (Foket) ou Arber (Zeneli) pour être sûr qu'il n'y ait pas d'erreur de traduction. »

« Ce week-end j'ai regardé le match à l’hôtel, sur mon lit avec de la glace (rire) [...] Dimanche je serai au stade. »

Tu as choisi de porter le numéro 10, y-a-t-il une raison particulière ? 
« Pas vraiment, j'ai vu la liste des numéros et celui que je voulais à la base, le numéro 9, était déjà pris, tout comme les autres qui avaient une symbolique comme la date de naissance de ma copine ou de ma mère donc quand mon agent m'a dit que le dix s'était libéré, je me suis tourné vers celui-là. C'est un beau nombre, je n'avais jamais joué avec auparavant mais j'aime bien. »

Comment as-tu vécu le match de dimanche, face à Strasbourg ? 
« J'ai regardé le match à l’hôtel, sur mon lit avec de la glace (rire). C'était un match difficile je pense, il y avait une grosse ambiance, beaucoup de monde et on prend le premier but sur un corner. Sur le deuxième, Ajorque fait une très belle passe et derrière je pense que c'est compliqué de revenir car l'écart était fait. Dimanche je serai au stade avec ma copine et peut-être Mathieu (Cafaro) aussi. Le Stade Rennais est une belle équipe, bien classée en plus donc on sait que ce ne sera pas facile mais j'ai confiance en l'équipe pour aller chercher les trois points. »

On a vu que tu étais un passionné de FIFA également, tu peux nous en dire plus ? 
« Oui c'est vrai que je joue beaucoup, c'est aussi pour ça que je connais déjà un peu les joueurs de Ligue 1. Ce n'est pas une passion mais un hobby plutôt, je joue pendant mon temps libre quand je suis seul et ça me permet aussi de parler avec des amis aux Pays-Bas quand je suis en ligne avec eux. »